Ioulia et Tristan :
Propriétaires du domaine Lamballe
Tristan et Ioulia s’occupent du domaine Lamballe, situé à Baden, dans le Morbihan. Ils travaillent en famille sur ce domaine viticole et accueillent des voyageurs dans leurs gîtes tout au long de l’année.
Contrairement à d’autres propriétaires pour qui c’est un projet nourri, réfléchi, ou carrément un rêve, et qui achètent une propriété et la rénove pour en faire des gîtes, nous on y est venu presque par défaut. Mais avec grand plaisir actuellement.
L'interview
Pouvez-vous vous présenter ?
(Ioulia)
Je m’appelle Ioulia et je gère les gîtes au domaine Lamballe.
(Tristan)
Je m’appelle Tristan Lamballe et je suis associé avec mon père au domaine Lamballe.
Pouvez-vous nous parler de votre domaine ?
(Ioulia)
Le domaine Lamballe est un très jeune vignoble qui s’est créé en 2022. Le projet à la base est de créer un bon vin blanc breton bio badenois (on parle ici des “5B”). On est une famille de passionnés. Mon mari, Dominique Lamballe, et son fils Tristan, sont des grands amateurs de vin. Depuis très longtemps ils nourrissaient le projet de créer un vignoble en Bretagne. Un projet ambitieux qui s’est concrétisé en 2022 avec l’achat de la propriété qu’on appelle la ferme de Kerfraval.
Cette opportunité là, il fallait se précipiter dessus. Parce qu’au préalable, on a su que les terres sur les 40% du domaine étaient compatibles avec la viticulture. Ce qui est très rare, en tout cas dans le coin. Notre projet, c’était vraiment de se positionner ici. Cerise sur le gâteau, pour acheter le domaine, il fallait acheter la longère et ses dépendances, d’où nous est venue l’idée des gîtes.
Contrairement à d’autres propriétaires pour qui c’est un projet qui est nourri, réfléchi, ou pour qui ça peut être carrément un rêve, et qui achètent une propriété et la rénove pour en faire des gîtes, nous on y est venu presque par défaut. Mais avec grand plaisir actuellement.
Avant de devenir propriétaires de ce domaine, quel a été votre parcours de vie ?
(Ioulia)
Le père de Tristan continue une autre activité dans un tout autre domaine. Il travaille dans les menuiseries. Moi j’étais directrice commerciale export.
(Tristan)
Pour ma part, j’étais chargé de développement commercial dans une jeune entreprise de recyclage. À la fin de mes études, je devais initialement partir faire de l’intelligence artificielle et rentamer un Master dans l’intelligence artificielle et au final, le projet est arrivé. J’ai participé à l’implantation et depuis je ne suis pas reparti.
Quel est l’élément déclencheur qui vous a décidé à vous lancer dans cette aventure ?
(Ioulia)
Je pense que c’est la passion, qui anime aussi bien Tristan que son père. Ce sont des bretons convaincus, qui aiment leur territoire, et ce qu’ils font.
Pouvez-vous nous parler un plus du vignoble, de ce que vous avez fait et ce que vous voulez en faire ?
(Tristan)
Nous avons planté le vignoble l’année dernière. Ce qu’il faut savoir, c’est qu’on ne peut pas récolter de raisins avant 3 ans. Donc ça veut dire qu’avant 2026 nous n’aurons pas de vendange. Donc qu’est-ce que l’on fait en attendant ? On a installé tous les piquets et tout le palissage, c’est à dire planté 10 000 piquets à la main. Sinon, c’est beaucoup d’entretien. Il faut beaucoup s’occuper de la vigne dans les premières années. Donc c’est quasiment pour le moment exclusivement du travail de la vigne.
Pourquoi les “5B” ? Parce qu’on veut faire un bon vin blanc breton bio badenois. Car on aime beaucoup Baden maintenant qu’on y est installés. Pour faire un bon vin, il faut déjà avoir des bonnes terres. C’est ce qu’on a la chance d’avoir avec Kerfraval. Ce sera donc un vin qui sera bio et breton, pour les bretons. L’idée étant de le vendre principalement en circuit court, aux bretons et aux gens des alentours.
Le prochain gros projet, c’est le chai. C’est un gros bâtiment qui va faire presque 2 200 m2. Là, c’est définir toute la partie technique, les espaces… C’est le gros sujet du moment.
Quels sont vos projets à l’avenir pour le domaine ?
(Tristan)
L’objectif du domaine, c’est de monter à terme à 30 hectares. Actuellement il en fait 28, mais sur ces 28 il y en a uniquement 10 qui sont “viticompatibles”, c’est-à-dire, qui présentent une terre qui est bonne pour faire du bon vin. Après, on peut planter la vigne n’importe où, mais l’intérêt c’est quand même de faire du bon vin derrière. L’objectif aussi avec le chai que l’on va construire, et toute la dimension œnotourisme que l’on va développer, c’est de monter à terme à 30 hectares pour avoir aux alentours de 150 000 bouteilles par an à vendre.
Est-ce que vous auriez un dernier mot à adresser à des futurs clients qui viendraient passer un week-end ou des vacances chez vous ?
(Ioulia)
Gîtes de France, ce n’est pas juste une plateforme. C’est un vrai savoir faire à la française, qui nous permet à nous, en tant que nouveaux propriétaires de gîtes, sans aucune connaissance, d’être accompagnés. Ils nous aident à évoluer dans le bon sens. Ce qui n’est pas forcément le cas des autres plateformes. On a à faire à des gens qui sont situés pas très loin (pour nous, l’équipe commerciale est à Auray). Les gens sont tout le temps disponibles quand on les appelle ou quand on les contacte. Ils prennent à coeur nos problèmes et essayent de trouver des solutions. Et ça, je pense que c’est vraiment précieux pour nous mais également pour le territoire.
Retrouvez l'interview de Ioulia et Tristan
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