Michelle et Sébastien :
Propriétaires des cabanes BOEM
Michelle et Sébastien sont propriétaires Gîtes de France® depuis 2023. Ils possèdent un éco-lieu enchanteur à Pleurtuit, en Ille-et-Vilaine, niché au coeur d’une nature préservée. Les maîtres mots du lieu qu’ils ont créé : respect, durabilité et connexion avec l’environnement. Nous sommes partis à leur rencontre, pour qu’ils nous partagent d’où leur est venu le concept des cabanes BOEM, comment ils ont réalisé le projet…
Nous voulions quitter la ville pour venir vivre près de la nature et pas trop loin de la mer. L’idée était de partir avec un projet, d’où la naissance des cabanes BOEM. Nous voulions venir ici mais pas seuls, en accueillant d’autres personnes.
L'interview
Pouvez-vous nous expliquer votre projet des cabanes BOEM ?
(Michelle)
Ce sont des cabanes en bois. Au niveau des matériaux, elles sont en châtaignier local et sont isolées avec de la laine de bois et de la ouate de cellulose. On les a voulus non raccordés à l’eau, donc les voyageurs fonctionnent avec une bonbonne d’eau autonome qu’ils viennent remplir. C’est un concept un peu hybride entre gîte et camping. Les gens viennent remplir l’eau et faire leur vaisselle dans une pièce commune. Par contre les cabanes sont équipées d’électricité, de poêles à bois et ont une petite cuisine. Il y a aussi une salle commune, qu’on appelle le chalet, où l’on a commencé à accueillir des stages et des ateliers, surtout autour du bien être-être (yoga…).
(Sébastien)
C’est aussi l’envie de partager, avec les gens que l’on accueille, ce mode de vie qu’on a fini par adopter dans notre quotidien, en particulier avec tous ces liens que l’on tisse avec la nature, le vivant, les arbres qui abritent nos cabanes…
Comment avez-vous eu l’idée des cabanes BOEM ?
(Michelle)
Nous voulions quitter la ville pour venir vivre près de la nature et pas trop loin de la mer. L’idée était de partir avec un projet, d’où la naissance des cabanes BOEM. Nous voulions venir ici mais pas seuls, en accueillant d’autres personnes.
(Sébastien)
C’est un cheminement très long et lent qui a démarré presque au moment où l’on a eu des enfants. C’est souvent une période où il y a des prises de conscience qui s’amorcent, des questions autour de l’écologie, de l’environnement, de la santé… C’est un mélange de plein de motivations, qui nous amène à modifier un peu notre façon de vivre et de consommer. Petit à petit, on a eu cette envie de se reconnecter avec la nature.
Comment avez-vous réalisé ce projet ?
(Sébastien)
En tant que sculpteur, je suis passionné par l’intelligence des mains, le travail manuel et les capacités que l’on a à concrétiser et construire des choses. Mettre en forme ce lieu et ces cabanes nous-mêmes, c’était comme une évidence. On avait vraiment envie de mener tout de A à Z le plus possible. Il y a quelques éléments que nous avons délégués (principalement la plomberie et un peu l’électricité où l’on s’est fait aider).
Pourquoi avoir choisi le nom BOEM ?
(Michelle)
Ce n’est pas venu comme ça. Il y a eu quelques soirées à chercher des noms. On a d’ailleurs un bocal avec des petits papiers où sont notés plein de noms donnés par nos amis, qui ont mis leurs petits grains de sel.
Et puis un jour, je feuilletais un dictionnaire de breton, et je suis tombée sur ce nom “BOEM” qui m’a tout de suite attirée. Parce que notre concept c’est aussi la vie bohème. J’ai regardé la traduction : “petit bout de terre”, “sillon”. Et je me suis dit “je l’ai, c’est ça, c’est ici”. C’est né comme ça. Mais il y avait quand même des noms que l’on a gardés, comme les noms des cabanes (Loinichba et Ounichlibou) qui faisaient partie des idées de nos enfants ou de nos copains.
Qu’est-ce qui rend selon vous votre hébergement insolite ?
(Sébastien)
Notre rapport au côté insolite est plutôt lié à cette expérimentation, ce mode de vie que l’on propose aux gens. C’est une immersion dans la nature avec cette idée de reprendre en main un peu tout (la production de légume, d’énergie…).
(Michelle)
La destination est aussi insolite. On est dans la verdure et pas loin de la mer. On ne voit aucune maison à l’horizon, la vue n’est que sur la nature, et pour autant, on est attenant à la vie du bourg pas loin derrière.
Comment se sentent les clients quand ils arrivent dans vos cabanes ?
(Sébastien)
Ils prennent conscience vraiment que ce sont des petites maisons en bois, au milieu des arbres. Il y a cette connexion avec la nature qui les appelle. Ce qui a plu aussi, c’est que nous partageons l’expérience que nous proposons à nos clients.
(Michelle)
Un jeune couple avec trois enfants est venu pendant les vacances, et les deux adultes nous ont demandé à laisser leur portables durant trois jours. Les clients qui viennent sont donc des gens qui ont vraiment envie de déconnexion.
Quels sont les projets que vous avez pour les cabanes BOEM ?
(Sébastien)
Les projets à venir, c’est terminer la prochaine cabane, une petite dernière qui est encore en chantier. C’est aussi continuer à perfectionner tout ce qui est déjà commencé, comme le projet du jardin et de la production de légumes, en premier pour notre assiette puis ensuite pour nos clients. En dernier lieu, c’est la perspective d’ouvrir une petite boutique à la ferme et de peut-être proposer des visites de jardin et des ateliers autour de cette question du jardinage, des évolutions des formes d’agriculture… C’est de continuer à faire vivre toutes les activités dont BOEM est le support. L’idée c’est de partager et de faire un peu de pédagogie en montrant tout ce qu’on expérimente ici.
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